Immobilier

Crédit immobilier : opter pour l’épargne ou l’emprunt à long terme ?

Depuis quelques années, de plus en plus de Français choisissent d’ouvrir une épargne afin de mieux contracter un crédit immobilier. Ladite épargne permet généralement de financer l’apport personnel, un prérequis nécessaire auprès des banques et des institutions financières. Il sert essentiellement à couvrir les frais de dossier et potentiellement les émoluments du notaire.

Toutefois, il semble nécessaire de s’interroger sur la part d’épargne à consacrer au crédit immobilier. Faut-il y mettre toute l’épargne ou juste une partie ? Cet article apporte des éléments de réponse.

De la nécessité de l’apport personnel et de l’épargne

Pour accorder un prêt immobilier, les banques ou institutions financières exigent de l’emprunteur des revenus réguliers, une situation professionnelle stable ainsi qu’un apport personnel de 10 % au moins selon le crédit demandé.

Bien qu’il ne soit pas légalement obligatoire, l’apport personnel est d’une importance capitale tant pour l’emprunteur que pour la banque. Pour l’un, il permet de mieux négocier le taux d’intérêt, ses mensualités et donc son coût global. Pour l’autre, il permet d’obtenir des garanties sur la capacité financière et la solvabilité de l’emprunteur.

L’épargne représente l’une des principales sources de financement de l’apport personnel. Plus il est important, plus l’institution financière a des facilités pour accorder le crédit financier. La raison est que l’épargne représente une garantie en cas de non-remboursement de la dette. En clair, la banque sait où prélever si l’emprunteur ne rembourse pas son emprunt.

Faut-il utiliser toute son épargne ?

En réalité, il est assez difficile de répondre à cette question. L’utilisation de l’entièreté de l’épargne comme garantie et apport personnel est une option intéressante parce qu’elle permet de négocier les taux d’intérêt et les mensualités les plus intéressantes. Toutefois, cette option n’offre que peu de marges de manœuvre à l’emprunteur en cas de difficultés de paiement.

Pour pallier cela, il serait préférable d’investir une partie de l’épargne. Cette option est d’ailleurs celle recommandée par les experts de l’immobilier. En effet, les faibles taux d’emprunts pratiqués pour de tels crédits favorisent déjà les mensualités. Le contrat à négocier ici ne sera donc pas fondamentalement différent de celui négocié pour l’épargne complète. La principale différence sera au niveau de la durée de crédit qui sera beaucoup plus longue.

Mais cette option permet d’avoir ce qu’on appelle une épargne de précaution. C’est une partie de l’épargne qui permet d’avoir les finances nécessaires pour pallier les éventuelles baisses de revenus. Cela est particulièrement important quand on sait que les travailleurs ne sont pas à l’abri d’un accident de travail ou d’un licenciement.

De même, cette option permet de développer des projets parallèles sans toucher au crédit immobilier. Il est alors possible d’entreprendre des travaux divers ou d’acheter un nouveau véhicule sans ressentir l’incidence financière. Cela dit, il ne s’agit là que de recommandations. En fonction de la nature de l’épargne consentie, il peut être intéressant d’opter pour l’une ou l’autre des options.

La décision selon le type d’épargne

Aujourd’hui, les banques proposent diverses épargnes avec des taux de rendement variables.

Les épargnes classiques

Pour les personnes ayant effectué des placements financiers sur livret A, la meilleure option est de mettre toutes les économies dans la balance afin de réduire le coût global du crédit. Puisque le taux de rendement de cette épargne est de 0,5 % par an, le montant final ne devrait pas connaître un grand changement.

Les épargnes risquées

Par contre, les personnes ayant souscrit à des épargnes plus risquées comme l’assurance vie ont la possibilité de mettre seulement une partie de leur épargne dans le processus de prêt. Contrairement aux placements classiques, l’assurance vie a un taux de rendement d’environ 3,5 % par an. Il est donc possible d’obtenir des conditions de prêt très intéressantes (taux de 1 % sur 15 ans par exemple).

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